La ville de Bruqin, à l'ouest de Salfit en Cisjordanie occupée, a été incendiée par des colons israéliens extrémistes lors d'une attaque brutale qui a laissé huit Palestiniens brûlés, selon le Croissant-Rouge palestinien.

Des témoins ont décrit une vague de terreur alors que des dizaines de colons ont envahi la ville, incendiant des maisons et des véhicules palestiniens sous le regard passif des forces israéliennes. Pire encore, celles-ci sont revenues plus tard — non pas pour protéger les habitants, mais pour couvrir les assaillants. Le maire, Fa’id Sabra, a déclaré que la population de Bruqin vivait dans la peur, non seulement à cause des violences des colons, mais aussi des incursions militaires qui les accompagnent.

Pendant que les flammes dévoraient les foyers, l’armée israélienne a saisi plusieurs propriétés, les transformant en centres d’interrogatoire improvisés. Des familles ont été arrachées de leurs maisons, soumises à des fouilles violentes, et leurs biens détruits. « C’est une punition collective », a confié un habitant aux médias locaux. « Ils nous punissent simplement parce que nous sommes ici. »

Cette dernière attaque s’inscrit dans une campagne de terreur plus large qui balaie la Cisjordanie. Depuis octobre, colons et forces israéliennes ont considérablement intensifié leurs assauts contre les communautés palestiniennes. Les groupes de défense des droits rapportent plus de 967 Palestiniens tués, 7 000 blessés et plus de 17 000 arrestations, accompagnées de démolitions de maisons, de confiscations de terres et de raids nocturnes.

Alors que Gaza subit un génocide sans précédent, la Cisjordanie brûle elle aussi — silencieusement, méthodiquement. Des villages comme Bruqin sont en première ligne d’un système de violence coloniale en expansion, où les Palestiniens sont privés de sécurité, de propriété et de voix — mais refusent toujours de renoncer à leur existence.