Le Premier ministre du Qatar a affirmé samedi qu’aucun cessez-le-feu ne peut être considéré comme réel tant que les forces israéliennes occupent encore de larges zones de la bande de Gaza. S’exprimant lors d’un forum diplomatique à Doha, il a décrit une trêve « fragile et inachevée », soulignant que la stabilité restera impossible sans un retrait militaire total. Deux mois après l’entrée en vigueur de l’accord, Gaza reste sous une pression étouffante, malgré la libération de prisonniers palestiniens et la restitution de captifs israéliens prévue dans la première phase de la trêve.

Selon le chef du gouvernement qatari, la prochaine étape toujours en attente de validation  prévoit un retrait complet d’Israël, la mise en place d’une administration de transition à Gaza et le déploiement d’une force internationale de stabilisation. Les négociations impliquant le Qatar, la Turquie, l’Égypte et les États-Unis se poursuivent, mais tous reconnaissent qu’aucun dispositif ne sera durable sans solution politique réelle. Les ministres turc et égyptien ont dénoncé les violations continues de la trêve par Israël, assurant qu’une présence internationale sur le terrain est indispensable pour empêcher une nouvelle escalade.

L’Égypte a par ailleurs confirmé que le passage de Rafah, censé rouvrir dans le cadre de la trêve, ne servira qu’à l’acheminement de l’aide humanitaire et médicale, rejetant fermement toute idée de déplacement forcé. Les dirigeants régionaux insistent que la priorité absolue reste la protection des civils palestiniens et la garantie que ce cessez-le-feu conduise enfin à une véritable fin des souffrances à Gaza.