Tôt mardi matin, plusieurs zones de l’est de la bande de Gaza ont de nouveau été visées par des frappes aériennes et des démolitions de quartiers résidentiels, plaçant les civils dans une situation de danger extrême. À Rafah, un pêcheur a été grièvement blessé par des tirs israéliens au large, tandis qu’à l’est de Gaza-ville, un véhicule blindé chargé d’explosifs a été déclenché, provoquant la destruction de plusieurs bâtiments au-delà de ce que les habitants appellent la « ligne jaune ». Des tirs d’hélicoptères ont également été signalés au-dessus du quartier d’Al-Tuffah, aggravant les dégâts déjà causés par la guerre génocidaire en cours.

Plus au sud, l’est de Khan Younès a été ciblé par un ensemble coordonné de tirs d’artillerie, de munitions fumigènes et de frappes aériennes, accompagnés de rafales provenant des forces terrestres. Le centre de Gaza n’a pas été épargné : l’artillerie a visé les zones situées au nord-est d’Al-Boureij. À Gaza-ville, les habitants ont rapporté de puissantes explosions près de Choujaïya, en parallèle à des bombardements intensifs et des tirs provenant de véhicules militaires. Cette escalade survient en dépit d’un accord de cessez-le-feu appliqué en octobre dernier, régulièrement violé depuis.

La poursuite des bombardements et la destruction méthodique des infrastructures civiles maintiennent les communautés dans un état de peur permanente et d’insécurité totale. Des observateurs avertissent que ces opérations, combinées au blocus et aux ravages cumulés de la guerre génocidaire, aggravent encore la crise humanitaire et réduisent à néant les perspectives déjà fragiles d’une stabilité durable dans la bande de Gaza.