Près de deux enfants ont perdu la vie chaque jour à Gaza malgré le cessez-le-feu entré en vigueur en octobre, a rapporté l’UNICEF vendredi. L’agence de l’ONU souligne que l’accord fragile n’a pas stoppé le lourd bilan humanitaire, alors que les familles continuent de subir les conséquences de ce qu’elle décrit comme une guerre génocidaire. Depuis le 11 octobre, au moins 67 enfants ont été tués et des dizaines d’autres blessés, chaque décès laissant un traumatisme durable au sein des communautés.

Le porte-parole de l’UNICEF, Ricardo Pires, a décrit des conditions terrifiantes sur le terrain : des enfants dorment à l’extérieur après avoir subi des amputations, tandis que d’autres, orphelins, se terrent dans des abris de fortune inondés. L’organisation alerte sur le fait que l’accès humanitaire limité entrave sa capacité à répondre aux besoins urgents, exposant les populations vulnérables au froid hivernal, aux maladies et à l’eau insalubre. « Les enfants sont sans chauffage, insuffisamment couverts et de plus en plus exposés aux infections respiratoires et à la diarrhée », a déclaré Pires, ajoutant que certains marchent encore pieds nus parmi les décombres.

L’agence a appelé la communauté internationale à accélérer l’acheminement de l’aide, soulignant l’urgence de la situation. « Beaucoup trop d’enfants ont déjà payé le prix le plus lourd, et beaucoup continuent de le payer même sous un cessez-le-feu », a insisté Pires, réclamant des mesures immédiates pour garantir la protection et la sécurité promises aux enfants palestiniens.