Malgré l'annonce d'un cessez-le-feu, Gaza reste piégée dans un cauchemar humanitaire où seule une fraction de l'aide promise parvient à entrer dans l'enclave, laissant des millions de Palestiniens déplacés sans nourriture, abri ni médicaments. Selon les responsables de l'ONU, sur des milliers de camions d'aide stationnés aux points de passage, seulement 150 à 200 par jour sont autorisés à entrer, un chiffre dérisoire face aux besoins d'une population ravagée par deux ans de guerre génocidaire et de blocus implacable. Plus de 6 000 camions chargés de denrées alimentaires, de tentes et de fournitures médicales restent bloqués aux frontières, tandis qu'une aide capable de nourrir 1,3 million de personnes pendant trois mois demeure inutilisée.
L'effondrement des infrastructures gazaouies - eau, électricité, assainissement et communications - a transformé la vie quotidienne en calvaire, où plus de 90% de la population souffre de malnutrition et des centaines de milliers de personnes dorment à ciel ouvert parmi les ruines de leurs maisons. Les hôpitaux, déjà décimés par les bombardements, fonctionnent en mode crise, avec un personnel submergé et des médicaments épuisés, laissant des milliers de patients sans traitement tandis que les maladies se propagent dans des abris surpeuplés. Les familles tentent de survivre avec de l'eau contaminée et des rations misérables, dans des conditions décrites par l'OMS comme une "catastrophe sanitaire sans précédent".
Les agences humanitaires alertent sur l'imminence d'un effondrement irréversible si un accès complet n'est pas rétabli immédiatement, dénonçant une politique de punition collective qui affame une population déjà privée d'espoir. Cette situation révèle la cruauté d'un blocus qui se poursuit sous couvert de trêve, transformant Gaza en témoignage accablant de l'incapacité de la communauté internationale à convertir un cessez-le-feu en un soulagement tangible pour des civils au bord de l'effondrement.
Source : Safa News