Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche le 21 novembre, Zohran Mamdani, maire élu de New York, a vivement condamné le soutien financier des États-Unis à ce qu’il a qualifié de campagne génocidaire à Gaza. À 34 ans, ce démocrate et premier maire musulman de la ville a déclaré aux journalistes que de nombreux New-Yorkais qu’il avait rencontrés s’inquiétaient de voir leurs impôts utilisés pour financer des violations des droits humains à l’étranger, tout en exprimant un désir plus large de mettre fin aux « guerres sans fin ».

Mamdani a souligné que ses discussions avec le président Donald Trump portaient sur la nécessité urgente de respecter les normes internationales en matière de droits humains et de garantir que les ressources publiques soient utilisées pour assurer la dignité de tous les citoyens. « J’ai parlé du génocide mené par le régime israélien et du financement de ce génocide par notre gouvernement », a-t-il affirmé, ajoutant que les New-Yorkais s’attendent à ce que leurs impôts soient investis dans leur bien-être et non dans la violence à l’étranger.

Trump n’a pas répondu directement aux propos de Mamdani, se contentant de mettre en avant leur engagement commun pour la paix au Moyen-Orient. Cette rencontre intervient dans un contexte de recul du soutien américain aux actions militaires d’Israël à Gaza et fait suite à des tensions précédentes où Trump avait publiquement qualifié Mamdani de « radical d’extrême gauche », de communiste et d’antisémite, tout en menaçant de réduire les financements fédéraux pour New York. Mamdani a également contesté à plusieurs reprises les politiques d’immigration et d’autres mesures fédérales affectant la large population immigrée de la ville.