Pour le 612e jour consécutif, Gaza subit un assaut brutal, son ciel saturé par le vrombissement des avions de guerre et ses rues souillées par le sang des affamés. Ce que l’armée israélienne qualifie de « guerre contre le terrorisme » est devenu, pour les Palestiniens, une guerre contre l’existence même, ciblant délibérément les affamés, les déplacés et les sans-défense.
Dans le centre de Gaza, ce lundi matin, 28 civils ont été transportés d’urgence à l’hôpital Al-Awda, blessés après un raid aérien israélien visant des rassemblements près d’un point de distribution d’aide supposé au checkpoint de Nuseirat. La veille, 13 vies ont été fauchées à Rafah, où des familles faisaient la queue devant un centre alimentaire soutenu par les États-Unis. Au lieu de nourriture, elles ont reçu des balles.
Les bombardements se poursuivent sans relâche sur l’ensemble du territoire : frappes aériennes à Jabalia, obus s’abattant sur les quartiers est de Gaza City, missiles pilonnant Khan Younis. Nulle part n’est épargné. Ni les camps de réfugiés. Ni même les hôpitaux.
Avec plus de 54 000 Palestiniens tués et 126 000 blessés depuis octobre, les chiffres ne suscitent plus seulement l’horreur, mais hantent les consciences. Pourtant, les hôpitaux, à court de carburant, alertent sur un effondrement imminent, condamnant des milliers de rescapés de l’inimaginable. Ceci n’est pas une guerre. C’est la déconstruction méthodique d’un peuple. Et le monde regarde, en silence.
Source : Safa News