Plus de quarante jours après l’entrée en vigueur de la trêve à Gaza, la population continue de faire face à une pénurie sévère d’aide humanitaire, les livraisons étant décrites comme sporadiques, voire presque interrompues. Les équipes de secours signalent que les tentes, indispensables pour protéger les familles de la pluie et du froid, n’ont pratiquement pas atteint les zones les plus touchées. Les établissements de santé, partout dans la bande, fonctionnent très en dessous de leurs capacités, faute d’équipements et de fournitures médicales essentielles.
Si la cessation des bombardements massifs a temporairement réduit l’intensité des attaques, elle n’a pas mis fin à la souffrance. Les habitants décrivent un quotidien marqué par des incidents meurtriers près des zones frontalières, survenant brusquement et laissant les quartiers dans un état permanent d’insécurité. De nombreux témoignages indiquent que des civils continuent d’être pris pour cible dans des zones de déploiement militaire, signe que la trêve demeure fragile face à la poursuite de la guerre génocidaire.
Face à cette situation, responsables locaux et coordinateurs humanitaires appellent à une pression internationale urgente afin de permettre l’entrée de nourriture, de médicaments et d’abris pour les familles sinistrées. Depuis le début du cessez-le-feu, des centaines de personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées, tandis que des quartiers entiers restent dévastés et leurs habitants déplacés. Les observateurs avertissent que l’hiver à venir pourrait plonger encore plus profondément la population dans la crise si l’aide n’est pas massivement renforcée dans les jours à venir.
