Une grande partie de Gaza s’est réveillée une fois de plus au son des explosions, alors que des immeubles résidentiels ont été rasés durant la nuit, laissant les familles chercher refuge dans des rues déjà marquées par des semaines de guerre génocidaire. Des colonnes de véhicules blindés ont pénétré davantage dans les quartiers à l’est de Khan Younis, tirant continuellement sur des zones où des civils espéraient trouver un moment de répit suite à la trêve déclarée. Au lieu de cela, les bombardements se sont intensifiés, s’étendant du centre près de Bureij jusqu’au sud à Rafah, où des hélicoptères ont déclenché des tirs soutenus au-dessus de districts densément peuplés.

Dans le nord, des frappes aériennes répétées ont touché la région de Jabalia, aggravant la dévastation qui a progressivement effacé des quartiers entiers de Gaza. Des immeubles ont été délibérément détruits dans le district de Tuffah, transformant des blocs autrefois habités en amas de béton brisé et de métal tordu. Les habitants ont décrit la nuit comme l’une des plus étouffantes depuis le début du génocide, avec le grondement constant des avions au-dessus de leurs têtes et les tanks avançant dans des rues déjà endommagées.

Les équipes d’urgence, travaillant sous un risque extrême, ont réussi à entrer dans certaines parties de Tuffah après des heures de négociation pour obtenir un passage sécurisé. Elles ont secouru plusieurs blessés, dont des femmes et des enfants, et guidé des familles piégées à travers des couloirs étroits entre les maisons effondrées. Les personnes secourues ont raconté avoir été encerclées par des tirs de drones et des obus de tanks pendant des heures, incapables de se déplacer ou d’appeler à l’aide. Malgré la trêve annoncée le 10 octobre, les bombardements se poursuivent presque quotidiennement, détruisant tout sentiment de sécurité pour des civils déjà accablés par des mois de siège, de déplacement et de destruction.