Une frappe aérienne israélienne a entièrement détruit, jeudi 4 avril, une usine de dessalement d’eau dans le quartier d’al-Tuffah, à Gaza-Ville. Cette attaque cible directement une infrastructure vitale pour les plus de deux millions de Palestiniens de Gaza, déjà privés d’eau potable, de nourriture et de soins médicaux.

Pour les autorités locales, cette destruction n’est pas un acte isolé, mais s’inscrit dans une stratégie systématique d’asphyxie de la population. Le mouvement de résistance palestinien a condamné l’attaque, y voyant une volonté claire d’exacerber le blocus et de transformer la soif et la faim en armes de guerre. « C’est une guerre totale contre la vie », dénonce un responsable gazaoui.

Les bombardements israéliens s’intensifient depuis la mi-mars, provoquant des scènes de carnage dans les quartiers de Khuzaa, al-Nasr et al-Shujaiya. Des familles entières sont piégées sous les décombres, sans secours possible. Les opérations militaires actuelles, marquées par le ciblage délibéré de zones civiles densément peuplées, traduisent une politique de punition collective contraire au droit international.

Dans un rapport publié le 3 avril, l’Observatoire Euro-Méditerranéen des droits de l’Homme alerte sur des milliers de crimes à Gaza qu’il qualifie de « pires que ceux des organisations les plus extrémistes », évoquant une logique génocidaire assumée.

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé que 1 163 personnes ont été tuées depuis le 18 mars, portant le bilan total à plus de 50 523 morts. Face à cette catastrophe humanitaire, les Palestiniens appellent à une action urgente de la communauté internationale pour faire cesser ce qu’ils considèrent comme une guerre d’extermination menée en toute impunité.