À Gaza, où chaque explosion laisse un silence de mort, des enfants grandissent dans l'ombre de l'absence. Ils ne sont pas seulement des survivants, mais les derniers battements de cœur de familles rayées de la carte.

Ruqayya, 8 ans, serre contre elle une poupée déchirée dans une tente de fortune. Les derniers mots de sa mère résonnent encore dans sa tête. Yahya, 13 ans, est devenu père et frère pour ses trois cadets. Doaa, 11 ans, a perdu 14 membres de sa famille et ne rêve que d'une photo de ses parents, disparus sous les décombres.

Les autorités palestiniennes alertent sur la pire crise d'orphelins de l'histoire moderne : des dizaines de milliers d'enfants ont perdu un parent ou les deux, souvent sous leurs yeux. Les frappes israéliennes ciblant les habitations ont effacé des lignées entières.

Affamés, sans abri et profondément traumatisés, ces enfants portent un deuil impossible. Derrière les statistiques, il y a des noms, des visages, et des vies brisées qui tentent de survivre à l'indifférence du monde.