Gaza fait face à une pénurie criante des produits d’hygiène les plus basiques. L’UNRWA alerte : un simple morceau de savon, acheté sans effort ailleurs dans le monde, est désormais introuvable dans l’enclave assiégée. Les marchés sont vides, et les rares stocks restants sont vendus à des prix inaccessibles pour la majorité des familles. Avec les points de passage fermés depuis octobre, les produits d’hygiène rejoignent la nourriture, les médicaments et l’eau potable sur la longue liste des biens essentiels étouffés par le blocus.
L’absence de savon, de shampoing et de protections hygiéniques est particulièrement dévastatrice dans les abris et les tentes surpeuplés, où des dizaines de milliers de personnes survivent dans des conditions indignes et insalubres. Sans hygiène adéquate, les maladies se propagent à une vitesse alarmante, surtout parmi les enfants déjà affaiblis par la faim et la soif. Les eaux usées inondent désormais les rues et les marchés, conséquence directe des coupures de courant et de l’interdiction du carburant, qui paralyse les systèmes d’évacuation – aggravant les risques sanitaires et environnementaux.
Pour les déplacés de Gaza, la possibilité de se laver les mains, de prendre un bain ou de nettoyer leurs espaces de vie relève désormais du souvenir lointain. Le siège a transformé la lutte contre la saleté et les infections en une bataille quotidienne pour la survie, où le plus petit morceau de savon peut faire la différence entre la vie et la mort. « Nous ne demandons pas l’impossible, juste un peu de dignité », soupire une mère de famille, les mains vides devant une étale désespérément vide. À Gaza, même l’hygiène est devenue une résistance.
Source : Safa News