Le système de transport de Gaza s'effondre sous le poids des pénuries de carburant et des prix exorbitants, conséquences directes du siège israélien. Le diesel dépasse désormais les 100 shekels le litre - quinze fois son prix d'avant-guerre - contraignant des milliers de conducteurs à abandonner leurs véhicules.
Avec les points de passage quasi hermétiquement fermés depuis mars, Israël n'autorise qu'un minime fraction du carburant nécessaire, réservé exclusivement aux hôpitaux et services d'urgence. La majorité des Gazouis se rabattent sur un diesel artisanal dangereux, produit en brûlant plastiques et déchets, qui détruit les moteurs et menace la santé publique. Les routes en ruine et l'interdiction des pièces détachées achèvent de paralyser toute mobilité.
Les économistes alertent : cette crise des transports aggrave la catastrophe économique, faisant flamber les prix et plongeant la population dans une pauvreté sans précédent. Seule la levée immédiate du blocus, un accès total au carburant et la reconstruction des infrastructures pourraient éviter l'effondrement total de la vie quotidienne à Gaza.
Une crise qui résume l'étau dans lequel étouffe toute une population, réduite à l'immobilité forcée.
Source : Safa News