Les enfants de Cisjordanie continuent de faire face à une violence croissante alors que le bilan de cette année s’alourdit brutalement, avec des dizaines de vies fauchées et des milliers de familles déracinées. Depuis le début de 2025, les exécutions, les démolitions de maisons et les raids coordonnés de colons se multiplient dans les villes et camps palestiniens, transformant le quotidien en un terrain d’insécurité permanente. Des quartiers entiers ont été rasés, laissant des familles errer à la recherche d’un refuge dans un paysage remodelé par la destruction.
Les dernières semaines ont apporté leur lot de drames : plusieurs enfants ont été tués lors d’opérations militaires, d’autres grièvement blessés lors d’incursions de colons dans des villages et des terres agricoles. De vastes zones de camps densément peuplés à Jénine, Nour Shams et Tulkarem ont été gravement endommagées, comme le montrent des images satellites dévoilant une destruction massive des habitations et infrastructures communautaires. Beaucoup de résidents disent avoir l’impression que des quartiers entiers sont en train d’être effacés, aggravant une crise humanitaire qui ne cesse de s’intensifier depuis le début de la guerre génocidaire.
Au-delà des morts, les Palestiniens subissent un schéma de plus en plus étendu de confiscations de terres, d’incendies de maisons, de destruction des récoltes d’olives et de saisie d’actifs agricoles. Des familles racontent avoir été forcées de quitter leurs maisons sous prétexte de “sécurité”, tandis que des colons s’installent librement dans les zones nouvellement restreintes. Les observateurs des droits humains indiquent que cette emprise croissante sur les terres, combinée aux milliers d’incidents impliquant soldats et colons, accélère la fragmentation des communautés palestiniennes et expose particulièrement les enfants à des traumatismes sévères et durables.
Source : Safa News