Les violences en Cisjordanie occupée ont atteint des niveaux sans précédent avec plus de deux mille attaques israéliennes enregistrées en un seul mois, coïncidant avec l'approbation imminente de près de deux mille nouvelles unités de colonisation. Alors que l'attention mondiale reste fixée sur Gaza, une campagne orchestrée de dépossession re façonne méthodiquement la géographie et la démographie de la Cisjordanie, où des communautés entières font face à des raids, des confiscations de terres et la destruction de leurs moyens de subsistance selon un modèle que les Palestiniens décrivent comme systématique et délibéré.
Une grande partie des violences cible délibérément les agriculteurs ruraux pendant la saison symbolique de la récolte des olives, touchant au cœur même de l'économie et de l'identité palestinienne. Autour de Ramallah, Naplouse et Hébron, des colons, souvent protégés par l'armée, ont déraciné ou brûlé des centaines d'oliviers et vandalisé des terres agricoles, tandis que sept nouveaux avant-postes coloniaux ont été établis depuis octobre seulement. Ces actions s'inscrivent dans un effort plus large pour effacer la présence palestinienne et solidifier une réalité d'apartheid dans les territoires occupés, avec 347 attaques de colons documentées rien qu'en novembre.
Alors que le Conseil supérieur de la planification israélien s'apprête à approuver 1 985 unités supplémentaires de colonisation, portant le total de l'année à plus de 28 000, les responsables palestiniens avertissent que cette expansion anéantit toute possibilité d'un État viable. Les colonies proposées, particulièrement dans le corridor E1 reliant Jérusalem-Est à Maale Adumim, couperaient la Cisjordanie en deux, une manœuvre longtemps considérée comme fatale à toute souveraineté palestinienne. Pourtant, la condamnation internationale se limite à la rhétorique, sans mesures tangibles pour arrêter cette colonisation rampante ou affronter la violence quotidienne, laissant les Palestiniens face à un message clair : la dépossession se poursuit, la résistance persiste, et le rêve de justice s'amincit sous le poids du béton et du silence complice.
Source : Safa News