Depuis la fin de l’année 2023, les villages bédouins de Cisjordanie occupée subissent une pression croissante. Soutenus par l’armée et les autorités politiques israéliennes, les colons intensifient leurs tentatives d’accaparement des terres, provoquant des déplacements massifs et l’installation de nouveaux avant-postes. Au sud d’Hébron, un hameau parmi tant d’autres a vu ses habitants fuir sous les menaces et les intimidations, abandonnant leurs maisons aux colons.

Les organisations de défense des droits humains alertent sur une campagne systématique de déplacement, touchant des dizaines de communautés et des centaines de familles contraintes de quitter leurs terres. Celles-ci sont ensuite clôturées, reclassées ou réaffectées pour l’expansion coloniale. Les agressions contre les éleveurs, la confiscation du bétail et les restrictions d’infrastructure participent d’un schéma bien rodé de dépossession.

Selon plusieurs analystes, une stratégie coordonnée se met en place : création d’avant-postes, installation de barrages, coupure des zones de pâturage et appui financier de ministères israéliens aux colons. Pour les juristes, ces pratiques constituent un « transfert forcé » au regard du droit international, les communautés n’ayant plus d’autre choix que de fuir leurs terres ancestrales.