Depuis plus de 672 jours, la bande de Gaza endure une offensive militaire israélienne d'une violence inouïe. Les civils paient le prix le plus lourd de cette guerre, subissant massacres, frappes aériennes indiscriminées et attaques ciblées contre ceux qui tentent désespérément d'obtenir de l'aide humanitaire. Cette situation catastrophique est aggravée par un blocus implacable qui empêche l'acheminement des fournitures essentielles.

Les chiffres officiels du ministère de la Santé à Gaza révèlent l'ampleur du désastre humanitaire : plus de 9 700 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars 2025, et 40 000 autres blessés. Depuis le début du conflit actuel le 7 octobre 2023, le bilan dépasse désormais les 61 000 morts et 150 000 blessés. La famine, utilisée comme arme de guerre, a déjà provoqué 197 décès par malnutrition, dont 96 enfants.

Les bombardements se sont intensifiés ces dernières heures à travers tout le territoire. Dans le centre de Gaza, l'artillerie a visé des zones proches des camps de réfugiés, tandis que des missiles frappaient une école abritant des familles déplacées. À Khan Younis, dans le sud, deux personnes ont péri sous les bombardements dans le quartier de Morag. Plus au nord, dans le district de Sheikh Radwan, six membres d'une même famille, dont trois enfants, ont été tués dans l'explosion d'une bombe sur leur tente près d'une mosquée servant d'abri.

La violence s'est également manifestée aux points de distribution d'aide humanitaire, où les forces israéliennes ont ouvert le feu sur des civils désespérés, faisant un mort et des dizaines de blessés. Ces événements tragiques soulignent l'aggravation constante de la catastrophe humanitaire causée par l'assaut militaire prolongé et le blocus inhumain, dont les civils et les populations déplacées paient le plus lourd tribut.