À la suite de la trêve fragile conclue le 10 octobre, l’enclave méridionale de Rafah s’impose comme un nouveau foyer de tension. Les combattants de la résistance palestinienne ont déclaré qu’ils ne rendraient pas leurs armes et refusaient toute évacuation selon les termes proposés par les médiateurs égyptiens — une position qui menace désormais de faire voler en éclats la cessation précaire des hostilités.
Selon des sources proches des médiations, le plan égyptien prévoyait un passage sûr hors de la zone de Rafah, placée sous contrôle israélien, en échange de la remise des armes et de la divulgation des tunnels. Mais les factions palestiniennes et leur direction politique rejettent toute clause perçue comme servant les objectifs de l’occupant ou compromettant leur présence à Rafah. Elles appellent plutôt les médiateurs tiers à garantir la continuité de la trêve et à empêcher l’adversaire d’exploiter la moindre faille pour relancer ses opérations de guerre jugées génocidaires.
Parallèlement, le blocus des points de passage de Rafah, les obstacles à l’entrée de l’aide humanitaire et la poursuite des frappes aériennes malgré la trêve illustrent la fragilité extrême de cette accalmie. Beaucoup à Gaza redoutent que les dispositions actuelles ne servent en réalité de prétexte à de nouvelles offensives visant à punir la population civile plutôt qu’à la protéger.
Source : Safa News