Le porte-parole de l'UNICEF James Elder dresse un terrible constat de la situation à Gaza où les armes affluent plus que l'aide humanitaire. "Les quantités de bombes et missiles dépassent largement celles de nourriture et de médicaments", dénonce-t-il, dépeignant une crise humanitaire sans précédent. Les familles palestiniennes luttent désespérément pour trouver un seul repas quotidien, des mères jeûnant deux jours pour nourrir leurs enfants. La malnutrition expose les plus jeunes à un risque de mortalité multiplié par dix face aux maladies les plus banales.
Après une brève accalmie ayant permis la mise en place de 400 points de distribution efficaces, le nouveau système d'aide imposé par le "Fonds humanitaire pour Gaza", soutenu par Israël et les États-Unis, s'avère dramatiquement inadéquat. La distribution militarisée et limitée transforme les points de ravitaillement en cibles potentielles, ne couvrant que 10% des besoins réels. "Chaque jour, des enfants meurent en cherchant simplement une boîte de conserve", s'indigne le responsable onusien.
Les hôpitaux, privés de moyens essentiels, ne peuvent plus soigner ni les victimes de la faim ni celles des bombardements. Le blocus israélien asphyxie méthodiquement une population déjà exsangue après 600 jours de siège implacable. "Ce que nous voyons à Gaza dépasse l'entendement : une guerre contre les civils, contre l'enfance, contre toute humanité", conclut Elder, lançant un ultime appel à la communauté internationale pour éviter que ne se produise l'irréparable. La situation, déjà catastrophique, menace de basculer dans une tragédie sans retour possible si aucune action concrète n'est entreprise immédiatement.
Source : Safa News