Les équipes d’urgence de la ville de Gaza ont exhumé les corps de 98 Palestiniens enterrés dans des fosses temporaires au sein du complexe médical d’al-Shifa, avant de les transférer vers des cimetières officiels après des années d’accès restreint. Parmi eux, 55 victimes demeurent non identifiées, rappelant l’ampleur humaine laissée par les offensives militaires successives.

Selon les autorités locales, ces corps avaient été inhumés à la hâte dans l’enceinte de l’hôpital lors de périodes où il était impossible d’atteindre les cimetières en raison du blocus et des bombardements. Les équipes de la défense civile travaillent désormais avec les services médico-légaux pour tenter d’identifier les victimes et leur offrir une sépulture digne. Une tâche qui témoigne de la difficulté, pour une population meurtrie, de préserver la dignité des morts dans un contexte de violence prolongée.

Les secouristes avertissent que d’autres corps pourraient encore se trouver sous les décombres et dans les zones annexes du complexe. Les opérations de recherche devraient se poursuivre dans les prochains jours. Un travail long et douloureux, qui reflète l’ampleur de la crise humanitaire à Gaza, où les zones densément peuplées et les offensives répétées ont laissé des traces profondes dans le paysage comme dans le tissu social.