Les témoignages des détenues palestiniennes de la prison israélienne de Damon révèlent des conditions inhumaines, qualifiées par les organisations de défense des droits humains de violations systématiques.
Dans la section féminine, les raids se multiplient - trois en une semaine dans la seule salle 5, déclenchés pour des motifs dérisoires comme un simple rire. Lors de ces interventions, les gardiens confisquent les effets personnels, y compris l'unique horloge de la section, privant les prisonnières de tout repère temporel pour les prières ou les repas. À 21h30, les lumières s'éteignent brutalement, plongeant les cellules dans l'obscurité.
Début mai, les autorités pénitentiaires ont saisi les vêtements d'hiver pour les remplacer par des tenues légères, inadaptées aux variations de température. Certaines détenues n'ont reçu aucune alternative.
La faim tenaille quotidiennement les prisonnières, qui doivent se contenter de cinq maigres tranches de pain par jour, souvent économisées pour tenir entre les repas. L'hygiène relève du supplice : seulement 15 gants de toilette sont partagés entre des dizaines de femmes.
Les droits les plus fondamentaux sont bafoués. Le manque de tenues de prière contraint certaines à utiliser des draps de lit. Les soins médicaux sont délibérément retardés ou refusés, y compris pour les cas graves.
Le Bureau des médias des prisonniers palestiniens appelle les organisations internationales, les associations féministes et les agences de l'ONU à enquêter sur ces pratiques et à exiger des comptes.
Source : Safa News