Dans une inquiétante escalade de violence en Cisjordanie, deux Palestiniens, dont un adolescent de 17 ans, ont été tués en l'espace de 24 heures, forçant un examen renouvelé sur la guerre génocidaire intensifiée menée contre la population civile palestinienne. La première victime, Ahmad Rubhi al-Atrash d'Hébron, a été délibérément visée à la tête par un colon à l'entrée de Ras al-Joura, selon des témoins, tandis que les forces israéliennes empêchaient les équipes médicales de lui porter secours. Son corps ne sera restitué à sa famille qu'après des semaines de pressions, selon la pratique israélienne courante de rétention des dépouilles comme moyen de pression collective.
Dans un second incident, Jamil Atef Hanani, 17 ans, a été grièvement blessé lors d'un raid militaire israélien à Beit Furik, à l'est de Naplouse, et a succombé à ses blessures à l'hôpital gouvernemental de Rafidia après que l'accès aux unités de traumatologie a été retardé. La Société du Croissant-Rouge palestinien a confirmé que ses équipes s'étaient vu refuser l'accès pour intervenir dans les deux cas, une pratique systématique qui a coûté la vie à au moins 43 blessés depuis le début de l'année selon les données de l'OMS. Ces décès portent le bilan des morts palestiniennes dans le territoire occupé à 230 cette année, dont 42 enfants et six femmes, selon le recensement du ministère palestinien de la Santé.
Les groupes de surveillance soulignent que la violence des colons et les opérations militaires en Cisjordanie s'intensifient, créant un environnement de terreur pour les communautés locales où les colons sont désormais plus meurtriers que l'armée avec 18 attaques quotidiennes recensées en moyenne. Les agences d'aide et les groupes de droits humains avertissent que ces schémas ne sont plus sporadiques : les civils sont de plus en plus ciblés, privés de protection et coupés de l'assistance vitale sous un blocus humanitaire croissant. Avec le blocage habituel des services d'urgence, l'accès aux terres et la surveillance humanitaire, beaucoup redoutent la réalité rampante d'un déplacement systématique sous couvert de guerre, alors que 15 communautés bédouines font actuellement l'objet de tentatives d'expulsion forcée.
Source : Safa News