Catherine Connolly, défenseuse de longue date des droits du peuple palestinien et figure indépendante de la gauche irlandaise, a été élue présidente de l’Irlande, devenant ainsi la troisième femme à occuper cette fonction. Selon les premiers résultats, elle aurait remporté plus de 60 % des voix, devançant largement sa rivale Heather Humphreys du parti centriste Fine Gael. Âgée de 68 ans, ancienne avocate et députée depuis 2016, Connolly s’est dite honorée et reconnaissante envers ses soutiens.

Sa campagne a mis l’accent sur la justice sociale, le logement, les droits des travailleurs et la réduction des dépenses militaires. Connolly s’est distinguée au Parlement irlandais par ses positions fermes en faveur de la reconnaissance de l’État de Palestine et sa condamnation du génocide en cours à Gaza. Elle a également critiqué l’inaction de l’Union européenne et des États-Unis, promettant, une fois élue, de se rendre en Palestine pour constater la situation sur le terrain.

Son élection marque un tournant dans la politique irlandaise. Soutenue par une coalition de partis d’opposition – dont les sociaux-démocrates, les travaillistes et le Sinn Féin –, Connolly incarne une orientation plus progressiste. Son succès traduit une volonté populaire croissante de placer la justice sociale et les droits humains, notamment la cause palestinienne, au cœur de la politique irlandaise.