Ce qui reste des quartiers de la bande de Gaza ne porte plus simplement les stigmates des bombardements, mais recèle de graves dangers inédits. Les responsables sanitaires signalent que l'occupation a laissé derrière elle bien plus que des foyers détruits et des obus non explosés : des jouets et des objets familiers ont été transformés en pièges mortels, conçus pour prendre au piège les enfants. Dans les hôpitaux, les médecins rapportent des arrivées quotidiennes d'enfants dont la curiosité et l'innocence ont été instrumentalisées, leurs corps mutilés par ces dispositifs camouflés.

Selon le directeur général des services de santé à Gaza, ces engins explosifs ressemblent à des poupées inoffensives, des ours en peluche ou de petits oiseaux, des leurres attendant dans l'ombre leur prochaine victime. Des membres sectionnés, des visages défigurés, des corps déchirés : des images qui défient la description mais disent une vérité crue, celle d'une guerre génocidaire qui prend désormais l'enfance elle-même pour cible. Bien que certains vérificateurs de faits indépendants soulignent que les preuves photographiques spécifiques de ces jouets piégés restent non vérifiées, ils confirment que les enfants évoluent parmi des milliers de bombes non explosées.

Dans cette nouvelle phase brutale du conflit, le jeu est devenu un champ de mines, le rire un souvenir lointain, et le simple geste de saisir un jouet s'est transformé en risque vital. Alors que le monde observe en silence, des organisations humanitaires documentent au moins 47 enfants tués ou blessés par des restes explosifs de guerre depuis janvier, transformant chaque rue en un terrain mortel où l'innocence est systématiquement anéantie.