Le député français Aymeric Caron a vivement dénoncé ce qu’il qualifie de campagne génocidaire menée contre les Palestiniens à Gaza, appelant le gouvernement français à rompre son silence et à cesser toute forme de complicité. Son intervention résonne alors que la bande de Gaza traverse l’une des phases les plus meurtrières de l’offensive israélienne, aujourd’hui dans son 23e jour depuis la rupture du dernier cessez-le-feu.

Sur le terrain, les témoignages s’accumulent sur des frappes visant sans distinction les zones d’habitation, les tentes de déplacés et les infrastructures vitales. Des familles entières sont ensevelies sous les décombres, des quartiers réduits en cendres. Mardi encore, les bilans faisaient état de dizaines de morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. Les hôpitaux, déjà en ruine, sont visés eux aussi, privant les blessés et les civils d’un dernier recours.

L’UNICEF a exprimé son inquiétude face à l’effondrement total des services essentiels. Les enfants de Gaza meurent non seulement sous les bombes, mais aussi faute d’eau, de nourriture et de soins. Depuis plus d’un mois, aucune aide significative n’a pu entrer dans le territoire assiégé. L’accès à l’eau potable devient un luxe, et les centres de santé ne sont plus que des lieux de souffrance et de pénurie.

Depuis le 18 mars, date de la reprise des bombardements, plus de 1 400 Palestiniens ont été tués. Le bilan global depuis le 7 octobre dépasse désormais les 50 000 morts. Et pourtant, le silence de la communauté internationale persiste. À Gaza, la population paie le prix d’un monde qui détourne les yeux.