Les décès dus à la malnutrition et à la faim dans la bande de Gaza ont connu une hausse dramatique, multipliés par 35 depuis 2023, selon un récent rapport du Bureau des médias du gouvernement gazaoui. Ces chiffres révèlent une urgence humanitaire qui s’aggrave, dans un contexte de blocus quasi ininterrompu et de conflit persistant.
Le rapport indique que le nombre de morts liées à la malnutrition est passé de seulement 4 en 2023 à 50 en 2024, pour atteindre 143 depuis le début de l’année 2025, portant le total à 197 victimes. Parmi elles, 96 étaient des enfants et 101 des adultes, reflétant l’impact dévastateur sur les populations vulnérables.
Cette flambée des cas signale une crise sanitaire hors de contrôle, où la famine est devenue une arme de guerre. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a exprimé son inquiétude, qualifiant ces décès de "profondément alarmants".
"La malnutrition se généralise à Gaza, et les morts liées à la faim augmentent, suscitant une vive inquiétude au sein de la communauté internationale", a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Rien qu’en juillet, près de 12 000 enfants de moins de cinq ans ont été diagnostiqués en état de malnutrition aiguë, les exposant à un risque accru de décès ou de séquelles irréversibles. L’effondrement du système de santé, aggravé par le manque de médicaments, de carburant et de fournitures médicales, empire encore la situation.
L’OMS exige la réouverture immédiate des points de passage frontaliers pour garantir un accès humanitaire sans entrave, insistant sur la nécessité d’une action internationale urgente.
Les Nations unies estiment que des centaines de camions d’aide alimentaire et médicale doivent entrer quotidiennement à Gaza pour endiguer la famine. Pourtant, malgré quelques livraisons limitées sous la pression internationale, des rapports font état de pillages de convois et d’une protection insuffisante.
Depuis le 7 octobre 2023, Gaza subit une campagne militaire incessante qui a tué plus de 61 000 Palestiniens et blessé plus de 152 000 personnes, majoritairement des femmes et des enfants. Le blocus et les bombardements ont provoqué des déplacements massifs, détruit les infrastructures et plongé la région au bord de la famine.
Les civils rassemblés près des points de distribution d’aide sont régulièrement exposés à des tirs et des frappes aériennes, aggravant encore la catastrophe.
Alors que les décès liés à la malnutrition se multiplient, les appels à une intervention internationale se font plus pressants, non seulement pour faciliter l’acheminement de l’aide, mais aussi pour mettre fin à ce que beaucoup décrivent comme une campagne systématique de destruction contre la population de Gaza.
Source : Safa News