Dans un tournant diplomatique majeur, la France a annoncé qu'elle reconnaîtrait officiellement l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre prochain. Le président Emmanuel Macron a présenté cette décision comme une "étape nécessaire vers une paix juste et durable", faisant ainsi de la France le premier membre du G7 à franchir ce pas courageux.

Cette annonce intervient alors que Gaza traverse son chapitre le plus sombre : des dizaines de milliers de morts depuis octobre 2023, une famine généralisée et des infrastructures réduites en ruines. Pour les Palestiniens, cette reconnaissance tardive représente enfin un geste de clarté morale face à des décennies d'injustice.

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a salué cette initiative, rappelant que la France rejoint ainsi l'Irlande, la Norvège et la Slovénie dans ce mouvement européen croissant. L'Autorité palestinienne a qualifié cette décision de "victoire pour les droits palestiniens", tandis que les groupes de résistance ont appelé d'autres pays européens à emboîter le pas.

Comme prévu, Israël et les États-Unis ont réagi avec virulence. Mais pour de nombreux Palestiniens, ces critiques ne font que révéler l'hypocrisie qui a couvert l'impunité israélienne pendant trop longtemps.

En rompant ce silence complice, la France envoie un message clair : le droit à l'État palestinien ne peut plus être otage de négociations interminables pendant que son peuple subit bombardements, famine et déplacements massifs.