Philippe Lazzarini, Commissaire général de l’UNRWA, a accusé Israël d’avoir tué plus de 800 Palestiniens affamés à Gaza, affirmant que des civils ont été abattus alors qu’ils tentaient d’accéder à de la nourriture dans une catastrophe humanitaire qui ne cesse de s’aggraver.

Lazzarini a averti que le démantèlement des systèmes d’aide coordonnée a été remplacé par ce qu’il a qualifié d’« escroquerie mortelle », conçue non pas pour aider, mais pour forcer les civils à se déplacer et intensifier les punitions collectives. Il a souligné que plus de 6 000 camions de l’UNRWA chargés de nourriture et de médicaments essentiels attendent depuis plus de quatre mois l’autorisation d’entrer à Gaza, de nombreuses denrées étant désormais périmées.

Il a rejeté les allégations non fondées selon lesquelles l’aide serait détournée vers des factions palestiniennes, précisant que ces accusations n’ont jamais été officiellement soulevées ni étayées par des preuves dans les canaux diplomatiques ou opérationnels.

Lazzarini a réitéré ses appels à un cessez-le-feu immédiat, à la levée du blocus et à un accès humanitaire total, avertissant que l’inaction ne ferait qu’accélérer la descente de Gaza vers la famine et les épidémies.

Sa déclaration intervient alors que les forces israéliennes ont une nouvelle fois attaqué des civils faisant la queue pour recevoir de l’aide dans le nord de Rafah. Au moins 27 personnes ont été tuées et 180 blessées lors du bombardement de la zone de distribution d’aide d’Al-Shakoush. Les hôpitaux, déjà débordés et sous-équipés, ont peiné à soigner les blessés tandis que les corps s’alignaient dans les rues.

À Gaza, la faim est devenue une condamnation à mort, non pas par manque de nourriture, mais à cause de la violence brutale qui accueille désormais ceux qui tentent de s’en procurer.