La Rapporteuse spéciale de l'ONU pour les territoires palestiniens occupés a lancé une mise en garde fracassante : Israël serait en train de perpétrer "l'un des génocides les plus brutaux de l'histoire moderne", transformant l'aide humanitaire en "piège mortel" pour affamer et déplacer de force les civils de Gaza.

Dans ses déclarations les plus récentes, l'experte onusienne affirme que la situation à Gaza dépasse désormais le cadre d'une simple crise humanitaire. Entre bombardements incessants sur les zones résidentielles, effondrement du système de santé et privation systématique de nourriture et de médicaments, l'enclave palestinienne serait devenue "un cimetière à ciel ouvert où la survie elle-même est devenue un acte de résistance".

Le dispositif dit de "Fondation humanitaire pour Gaza", copiloté par Israël et les États-Unis, suscite une inquiétude particulière. Plus de 400 Palestiniens auraient été tués depuis mai en tentant d'y recevoir de la nourriture - ce que les organisations de droits humains qualifient "d'exécutions systématiques de populations affamées". Plus de 170 organisations internationales exigent son démantèlement immédiat, dénonçant une violation flagrante des principes humanitaires.

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU abonde, soulignant que "l'arme alimentaire" pourrait constituer un crime de guerre. Le Secrétaire général António Guterres a lui-même dénoncé cette instrumentalisation mortifère de l'aide humanitaire.

La Rapporteuse conclut par un appel urgent à une enquête internationale et à des poursuites contre les responsables de ce qu'elle décrit comme un "génocide méthodique". "Ce n'est plus seulement une tragédie, a-t-elle averti. C'est un test pour la conscience mondiale - et nous sommes en train d'échouer."