Une récente enquête du Haaretz a provoqué l'indignation après que des soldats israéliens ont avoué avoir délibérément ouvert le feu sur des Palestiniens affamés rassemblés autour de points de distribution alimentaire à Gaza. Ces témoignages glaçants décrivent des ordres directs de cibler des civils désarmés à l'aide de mitrailleuses lourdes et d'artillerie, transformant les prétendues zones d'aide en pièges mortels.
Pour la population de Gaza, déjà soumise à des mois de siège et de famine organisée, ces révélations confirment ce que beaucoup redoutaient : les livraisons d'aide présentées comme des « couloirs humanitaires » par Israël et les États-Unis ne sont en réalité que des traquenards meurtriers. Après neuf mois de blocus, plus de 2,4 millions de Palestiniens restent privés d’un accès régulier à la nourriture, à l’eau et aux soins, tandis que les actions de l’armée suggèrent une politique délibérée d’extermination déguisée en assistance.
Des experts juridiques et des organisations humanitaires soulignent que ces aveux équivalent à une reconnaissance officielle de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Au-delà des meurtres, le rapport met en lumière la collaboration de l’armée avec des entreprises privées dans ces prétendues « opérations d’aide », soulevant des inquiétudes quant à la marchandisation de la souffrance à des fins politiques et financières.
Le silence international a permis ces atrocités. Alors que les forces israéliennes traitent les files d’attente pour la nourriture comme des zones de combat, les nations les plus puissantes continuent de financer, d'armer et de couvrir politiquement cette machine de mort. Le ciblage systématique de civils en quête de nourriture – dont beaucoup d’enfants – constitue une violation flagrante des Conventions de Genève et illustre l’un des exemples les plus clairs de l’arme de la faim utilisée en temps moderne.
La situation à Gaza n’est pas seulement une crise humanitaire : c’est une catastrophe orchestrée, enracinée dans une politique délibérée, exécutée avec une précision militaire et justifiée par une indifférence glaçante. Sans une intervention décisive des institutions internationales, le massacre des affamés pourrait bien devenir le nouveau visage de la guerre moderne.
Source : Safa News