Dans une révélation glaçante, le Bureau médias des prisonniers a tiré la sonnette d’alarme sur la détérioration choquante de la santé des enfants palestiniens détenus dans la prison israélienne de Megiddo. Selon des témoignages recueillis à l’intérieur de l’établissement, les mineurs souffrent d’infections cutanées graves – gale, furoncles et plaies ouvertes –, laissées sans traitement par l’administration pénitentiaire. Une négligence médicale dénoncée comme étant délibérée.

Certains enfants ne peuvent plus bouger leurs mains ni se nourrir en raison de douleurs et d’inflammations insoutenables. D’autres dépendent entièrement de leurs codétenus pour accomplir les gestes les plus basiques. Ces cas ne sont pas isolés : ils s’inscrivent dans ce que les défenseurs des droits palestiniens qualifient de politique systémique de cruauté envers les mineurs emprisonnés.

Depuis le début de l’offensive israélienne sur Gaza, plus de 17 500 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, dont 1 400 enfants. Aujourd’hui, au moins 440 mineurs croupissent derrière les barreaux, souvent dans des conditions indignes pour tout être humain, encore moins pour un enfant. Leur abandon médical n’est pas qu’une défaillance : c’est une torture silencieuse.

Alors que Gaza pleure ses martyrs et que la Cisjordanie saigne sous les raids et la violence des colons, la souffrance des prisonniers palestiniens, surtout les plus jeunes, reste trop souvent invisibilisée. Mais pour leurs familles, chaque minute en détention est un cauchemar, et chaque maladie ignorée rappelle cruellement que les vies palestiniennes continuent d’être traitées comme secondaires.