Une flambée de maladies infectieuses se propage à grande vitesse parmi les déplacés de Gaza, les enfants de moins de cinq ans étant les plus exposés. Le Dr Ayman Abu Rahma, directeur de la médecine préventive au ministère de la Santé de Gaza, alerte : la surpopulation, la malnutrition et un système de santé à l’agonie ont créé les conditions idéales pour une catastrophe sanitaire.

Des maladies habituellement saisonnières, comme la diarrhée, se répandent sans contrôle, mais l’apparition de menaces plus graves, telles que la méningite, est encore plus inquiétante. Trente cas ont déjà été confirmés, dont dix enfants hospitalisés à l’hôpital Al-Tahrir du complexe médical Nasser à Khan Younis, l’un des rares établissements encore en état de fonctionner.

L’absence de tests, de médicaments et de perfusions rend le diagnostic et les soins presque impossibles. Les systèmes de surveillance ont cessé de fonctionner, empêchant même d’évaluer l’ampleur réelle de la crise.

Avec la fermeture des centres de santé, les abris saturés et des enfants affaiblis chaque jour un peu plus par la faim, les maladies progressent rapidement. Alors que le système de santé de Gaza s’effondre sous le siège, la menace ne vient plus seulement des bombes, mais aussi de ces maladies évitables, tueuses silencieuses et impitoyables.