Gaza : La famine comme arme de guerre

Le ministère de la Santé de Gaza a annoncé dimanche que cinq Palestiniens, dont deux enfants, sont morts de faim et de malnutrition aiguës, dernières victimes de ce que les Palestiniens décrivent comme une politique israélienne délibérée d'affamement sous blocus total.

Selon les autorités sanitaires, le bilan de la famine atteint désormais 217 morts, dont 100 enfants. Ce chiffre devrait augmenter alors qu'Israël continue de bloquer l'aide humanitaire, fermant tous les points de passage depuis début mars malgré des centaines de camions d'aide stationnés à la frontière. Les maigres quantités occasionnellement autorisées sont loin de couvrir les besoins minimaux des 2,4 millions d'habitants.

Les Palestiniens accusent l'armée israélienne d'aggraver la famine en prenant pour cible les foules désespérées aux points de distribution, créant un chaos où les plus vulnérables - femmes, orphelins, personnes âgées et blessés - repartent les mains vides. Des ONG ont documenté de multiples tirs sur des civils cherchant de la nourriture. Les agences d'aide alertent sur l'une des pires crises alimentaires de l'histoire moderne, le PAM qualifiant la situation de "sans précédent par sa gravité".

Depuis octobre 2023, la guerre israélienne a fait plus de 212 000 morts et blessés palestiniens, déplacé des centaines de milliers de personnes et poussé l'enclave au bord de l'effondrement humanitaire absolu. "Ils nous tuent à petit feu", témoigne une mère dans un hôpital de Deir al-Balah, serrant contre elle son enfant squelettique. À Gaza, la faim est devenue l'arme silencieuse d'une guerre contre les civils.

Source : Safa News