Gaza : les femmes enceintes et allaitantes, victimes silencieuses d’une famine organisée

À Gaza, la situation des femmes enceintes et allaitantes a atteint un niveau de gravité sans précédent. Selon ActionAid, près de 70 à 75 % des quelque 300 femmes qui se présentent chaque jour à l’hôpital Al-Awda souffrent de malnutrition – privées à la fois de nourriture vitale et des suppléments essentiels nécessaires pendant la grossesse et l’allaitement.

Le personnel médical d’Al-Awda alerte sur les conséquences dramatiques : les mères, affaiblies par la faim, subissent une perte de poids sévère, une croissance fœtale retardée, une diminution des mouvements du fœtus et des carences critiques en fer, calcium et vitamine D. Plus de 60 000 femmes seraient concernées, tandis que les équipes nutritionnelles des hôpitaux, bien que mobilisées, sont dépassées par l’ampleur des besoins.

Ces témoignages glaçants surviennent quelques jours seulement après que le système IPC des Nations Unies a confirmé l’état de famine à Gaza, soulignant ainsi que la privation de nourriture est délibérément utilisée comme une arme de guerre. La tragédie ne se limite pas aux mères : nombreux sont les enfants qui naissent avec un poids insuffisant et souffrent de retards de développement sévères.

Les experts avertissent : sans intervention urgente, c’est une génération entière qui risque de subir des séquelles physiques et cognitives irréversibles. Ce qui se joue ici n’est pas le fruit du hasard, mais bien une crise orchestrée, une catastrophe calculée qui s’abat sur les plus vulnérables.

Source : Safa News