À Gaza, ce qui était autrefois un symbole d’espoir, le tableau noir, n’est plus qu’un souvenir, remplacé par des ruines et un silence de mort. Depuis le 7 octobre 2023, plus de 17 000 enfants ont perdu la vie dans l’offensive israélienne sur l’enclave palestinienne, la majorité étant en âge d’être scolarisés. Chaque chiffre représente une salle de classe vide, une histoire inachevée, un rêve brisé.
La Journée de l’Enfant Palestinien, célébrée le 5 avril, résonne comme un sinistre rappel des destructions infligées. Le ministère de l’Éducation a confirmé que le système éducatif a été délibérément ciblé : écoles rasées, bibliothèques réduites en cendres, cartables ensevelis sous les décombres. Dans cette guerre sans répit, même le droit à l'éducation est devenu un champ de bataille.
Les derniers chiffres sont accablants : plus de 12 799 élèves ont été tués et près de 21 000 blessés. Des centaines d’écoles, qu’elles soient publiques ou administrées par l’ONU, ont été bombardées, saccagées ou complètement détruites. Près de 788 000 enfants sont désormais privés d’école. Beaucoup ont perdu leurs parents, errant d’un abri de fortune à un autre, et presque tous portent les stigmates invisibles d’un traumatisme profond. La salle de classe, jadis sanctuaire du savoir et de l’insouciance, n’est plus qu’un lointain souvenir.
Pourtant, au cœur de cette horreur, les enfants de Gaza s'accrochent à leur droit de rêver. Dans les décombres, des cours se tiennent à ciel ouvert. Dans les caves, des enseignants murmurent des leçons. Pour eux, l'éducation n'est plus un privilège, mais un acte de résistance, un ultime rempart contre l'effacement.
Le monde regarde, impassible, tandis que le destin d'une génération entière se joue. La question n'est plus de savoir quand Gaza retrouvera ses écoles, mais si la communauté internationale laissera à ces enfants la possibilité d’un avenir.
Source : Safa News