L'hôpital Nasser de Khan Younes lance un cri d'alarme : la malnutrition infantile a atteint des niveaux catastrophiques, causant des dommages irréversibles qui marqueront toute une génération. Les services pédiatriques, submergés, voient défiler des enfants gravement malnutris, tandis que des milliers d'autres souffrent chez eux sans accès au lait infantile.
Le Dr Ahmed Al-Farra, directeur de l'établissement, décrit une réalité insoutenable : "Il ne reste plus une seule boîte de lait en date valable à Gaza. Quand on en trouve, c'est périmé et vendu à prix d'or." Les familles se rabattent sur des substituts dangereux, incapables de fournir les nutriments essentiels. Le personnel médical, lui-même affaibli par la faim après le retrait de World Central Kitchen, lutte contre l'épuisement.
Les symptômes observés - atrophie musculaire extrême, chute de cheveux, œdèmes - rappellent les pires famines du siècle dernier. Le Dr Al-Farra alerte : "Le blocus condamne une génération entière à des retards de développement irréversibles."
Malgré les dénégations israéliennes, les médecins gazouis attestent que la faim tue directement. Le cas de Sila Barbakh, 11 ans, pesant à peine 3,5 kg, illustre cette réalité cruelle. Depuis mars, Israël bloque toute entrée de lait infantile, forçant les parents à des solutions désespérées.
Avec 10 enfants morts de faim en une seule journée (total dépassant 110 victimes), l'ONU qualifie cette famine de "sans précédent". Sans levée immédiate du blocus, c'est toute une génération que l'on assassine par indifférence.
Source : Safa News