À Gaza, donner la vie est devenu une lutte pour la survie plutôt qu'un moment de célébration. Les femmes accouchent dans des tentes de fortune, sur de simples tissus usés, entourées par la faim, l'obscurité et le bourdonnement constant des drones au-dessus de leurs têtes. Ce qui devrait être un cri de vie est désormais étouffé par la peur : la peur qu'un nouveau-né ne survive pas à la nuit, ou que la prochaine frappe aérienne n'efface une famille entière avant même que l'enfant n'ouvre les yeux sur le monde.
Des mères racontent avoir accouché à même le sol, aidées seulement par d'autres femmes déplacées ou par des médecins dépourvus de matériel. L'une d'elles décrit avoir veillé toute la nuit sur ses jumeaux, terrifiée à l'idée que leurs faibles cris ne s'éteignent, tentant de les réchauffer avec rien d'autre que ses bras. Une autre se souvient de l'angoisse d'un accouchement à l'aube, sous les cercles de drones, la tente tremblant à chaque explosion proche. Pour elle, chaque minute a semblé durer une éternité, déchirée entre la crainte de mourir en couches et celle de perdre son bébé avant même de l'avoir serré contre elle.
Les médecins travaillant dans les camps de déplacés témoignent de scènes pour lesquelles aucune formation ne pouvait les préparer : des nouveau-nés mis au monde sans équipement stérile, des mères affaiblies par la malnutrition, des femmes se présentant seules après avoir perdu leur mari. Les cliniques, privées de fournitures de base, fonctionnent dans une quasi-obscurité, tandis que les coupures de courant et les pénuries de médicaments transforment chaque accouchement en pari. Pourtant, même dans ces conditions, les femmes persistent, leur résistance transparaissant à travers la souffrance.
Le récit de ces mères capture la réalité brutale de la vie sous siège. Elles avaient rêvé de chambres colorées, de célébrations chaleureuses et de cris joyeux. Elles sont instead contraintes d'accueillir leurs enfants dans des tentes remplies de faim, de moustiques et de chagrin. Chaque naissance est à la fois un miracle et un rappel cruel d'une génération née sous les bombes, où le premier souffle de vie est obscurci par la menace constante de la mort.
Source : Safa News