Négligence médicale en détention : une lente agonie

La famille de Ward Dar Sharif, un jeune Palestinien de 24 ans originaire du camp de réfugiés de Jénine, lance un appel urgent pour sauver sa vie. Diagnostiqué d’un cancer en détention israélienne, il se voit systématiquement refuser l’accès à des soins appropriés, les autorités pénitentiaires se contentant de lui administrer des antidouleurs tandis que son état ne cesse d’empirer.

Arrêté en septembre 2023 après avoir été blessé par balle à la jambe, Ward a appris quelques semaines plus tard qu’il souffrait d’un cancer du rein. Bien qu’une opération ait été pratiquée pour lui retirer une partie de l’organe, il a été renvoyé dès le lendemain à la prison de Megiddo, alors que son état restait critique. Son père reçoit depuis des témoignages alarmants sur la souffrance de son fils, affirmant que cette négligence délibérée équivaut à une exécution lente entre les murs de la prison.

Des témoignages recueillis auprès de détenus dans plusieurs prisons dépeignent une réalité glaçante : négligence médicale, humiliations et raids quotidiens. Les familles affirment que les prisonniers sont affamés, battus et privés des soins les plus élémentaires. Depuis octobre 2023, plusieurs détenus sont morts en détention dans des conditions que les organisations de droits humains qualifient de torture systématique et de privation délibérée de soins.

Aujourd’hui, plus de 10 000 Palestiniens croupissent derrière les barreaux, dont des femmes et des enfants, un nombre record étant détenus sans accusation sous le régime de l’administration detention. Le cas de Ward Dar Sharif n’est pas un incident isolé, mais le reflet d’une politique plus large qui expose des milliers de prisonniers à une lente agonie, laissant leurs familles supplier le monde de ne pas détourner le regard.

Source : Safa News