Israël a approuvé la construction de milliers de nouvelles unités de colonisation dans le corridor « E1 » à l’est de Jérusalem, une décision qui revient à couper la Cisjordanie en deux et à rendre impossible toute continuité territoriale pour un État palestinien.

Annoncée par le ministre des Finances d’extrême droite Bezalel Smotrich, cette mesure autorise plus de 6 900 logements près de Maale Adumim et de ses environs. Ce projet stratégique vise à renforcer le contrôle israélien sur les territoires occupés, isolant Jérusalem-Est et morcelant les communautés palestiniennes en une mosaïque de cantons sans lien entre eux.

Les condamnations internationales se multiplient. Les Nations unies ont mis en garde contre un risque de déplacement forcé de populations, un crime de guerre au regard du droit international. Des États arabes, dont l’Arabie saoudite et le Qatar, ont dénoncé une extension de la colonisation illégale, tandis que l’Allemagne et le Royaume-Uni ont insisté sur la violation du droit international et la destruction des fondements de la solution à deux États.

Pour les Palestiniens, le projet E1 n’est pas qu’un plan immobilier : c’est l’effacement programmé de leur territoire et de leur avenir politique. Chaque colonie érigée resserre l’étau autour de Jérusalem-Est et fragmente davantage la Cisjordanie en bantoustans isolés. Par cette décision, Israël affiche clairement son intention : enterrer définitivement la possibilité d’un État palestinien souverain.