Famine sous embargo : le cri d'alarme de la société civile palestinienne

La crise humanitaire à Gaza atteint des proportions catastrophiques alors qu'Israël persiste à restreindre l'entrée de l'aide pourtant désespérément nécessaire, condamnant des familles entières à la faim et à l'errance. Ce vendredi, Amjad Al-Shawa, directeur du Réseau des ONG palestiniennes, a tiré la sonnette d'alarme face à une situation qu'il qualifie de "extrêmement dangereuse", marquée par la propagation de la famine et le blocage systématique des camions d'aide internationale aux frontières.

Malgré des centaines de poids-lourds stationnés en Égypte et en Jordanie, seule une infime fraction est autorisée à entrer, transportant des vivres si limités qu'ils ne peuvent subvenir aux besoins de plus de deux millions de personnes. La majorité des familles survivent avec un seul repas par jour, souvent composé de restes de pain ou de riz, tandis que les produits frais sont rares et vendus à des prix prohibitifs. M. Al-Shawa a averti que 300 000 enfants souffrent désormais de malnutrition aiguë, les suppléments nutritionnels n'étant disponibles que pour à peine un dixième d'entre eux.

Il a également souligné une pénurie critique de lait maternisé et de matériaux pour abris, précisant qu'aucune tente n'est entrée à Gaza depuis le mois de mars, alors que des dizaines de milliers de familles dorment à la rue. Avec 90 % de la population privée de tout revenu et les convois d'aide confrontés au pillage ou à des foules en détresse, M. Al-Shawa a insisté : seule la levée immédiate des restrictions et un acheminement humanitaire sûr et massif peuvent éviter une catastrophe aux dimensions encore plus dramatiques.

Source : Safa News