Gaza : Pénurie de pain et famine sous blocus

 

La catastrophe humanitaire à Gaza ne cesse de s’aggraver, alors que le blocus imposé par Israël asphyxie une population déjà exsangue. Les points de passage, fermés depuis plus d’un mois, ont coupé l’accès aux vivres, aux médicaments et à l’énergie, plongeant plus de deux millions de Palestiniens dans une crise alimentaire sans précédent. Les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme : Gaza est au bord de la famine.

Le pain, aliment de base autrefois accessible à tous, est devenu un luxe inabordable. L’Association des boulangeries de Gaza a annoncé que presque tous les fournils ont dû cesser leur activité, faute de farine, de carburant et de gaz. Avant le siège, ces boulangeries jouaient un rôle crucial pour nourrir les familles déplacées entassées dans des abris de fortune. Aujourd’hui, la moitié d’entre elles ont été détruites par les bombardements, et celles qui restent fonctionnent au ralenti, incapables de répondre à la demande.

Devant les rares boulangeries encore en activité, des queues interminables se forment dès l’aube. "Nous faisons la file pendant des heures pour une seule miche de pain, parfois nous repartons les mains vides", raconte Um Youssef, mère de trois enfants. Les étals des marchés sont vides, les prix des denrées de base ont flambé, et les familles survivent avec le strict minimum. Les enfants, en particulier, paient un lourd tribut, avec une multiplication des cas de malnutrition dans des hôpitaux déjà débordés.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) décrit une situation "catastrophique", tandis que les ONG accusent Israël d’utiliser la faim comme arme de guerre. Malgré les appels répétés, l’aide humanitaire peine à entrer, bloquée par les restrictions israéliennes. Les convois sont retardés, les stocks de médicaments s’épuisent, et les cliniques ne parviennent plus à soigner les cas les plus critiques.

La communauté internationale reste étrangement silencieuse. Les résolutions de l’ONU, les condamnations symboliques et les déclarations de solidarité n’ont rien changé sur le terrain. "Nous sommes abandonnés", dénonce un habitant de Khan Younès. "Le monde regarde Gaza mourir de faim sans bouger."

Sans une levée immédiate du blocus et un accès libre à l’aide humanitaire, la bande de Gaza s’enfonce chaque jour un peu plus dans le désastre. Derrière les chiffres et les rapports, ce sont des vies humaines, des enfants, des familles entières qui sont sacrifiées dans l’indifférence générale.

Source : Safa News