Dans la nuit de samedi, des commandos israéliens ont arraisonné le Handala, un bateau civil de la Flottille de la Liberté, en eaux internationales à 65 km des côtes de Gaza. Les 21 passagers - militants de 12 nationalités dont deux journalistes - tentaient de briser le blocus maritime israélien pour livrer des vivres essentiels (lait infantile, médicaments, nourriture) à la population affamée de Gaza.

Des images en direct, coupées brutalement, ont montré les forces israéliennes ordonnant aux passagers non-armés de lever les mains. La coalition humanitaire dénonce une violation flagrante du droit maritime international, le navire n'ayant jamais pénétré les eaux territoriales israéliennes.

Parti de Syracuse (Italie) le 13 juillet, le Handala transportait des défenseurs des droits humains et journalistes de 10 pays, dont 7 Américains. Cet incident s'inscrit dans une série d'interceptions : en mai, le navire Conscience endommagé par un drone ; en juin, 12 militants dont Greta Thunberg arrêtés à bord du Madleen.

Alors qu'Israël justifie cette opération par des "impératifs sécuritaires", plusieurs gouvernements (Espagne, Australie) exigent des explications et la libération immédiate des détenus. Le sort de l'équipage et de l'aide humanitaire reste inconnu.