La Cour internationale de Justice (CIJ) a statué qu’Israël devait autoriser sans délai la livraison de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza assiégée, rappelant son obligation légale, en tant que puissance occupante, de garantir l’accès aux produits essentiels pour la population civile. Dans sa décision rendue le 23 octobre, la Cour a affirmé qu’Israël « est tenu d’assurer les besoins fondamentaux de la population locale, y compris les fournitures indispensables à la survie », et « ne doit pas entraver leur acheminement ».
Le président de la CIJ, Yuji Iwasawa, a souligné qu’Israël devait coopérer avec les programmes humanitaires dirigés par les Nations unies, notamment ceux de l’UNRWA, chargée de l’assistance aux réfugiés palestiniens. La Cour a rejeté les accusations israéliennes selon lesquelles le personnel de l’UNRWA collaborerait avec des groupes de résistance palestiniens, faute de preuves. Philippe Lazzarini, directeur général de l’agence, a salué cette décision, précisant que des stocks importants d’aide alimentaire et médicale étaient déjà prêts en Égypte et en Jordanie pour un déploiement immédiat.
La CIJ a également rappelé qu’Israël ne pouvait utiliser la famine comme arme de guerre contre la population civile. Alors que le fragile cessez-le-feu reste menacé par les blocages aux points de passage, notamment à Rafah, cette décision est perçue comme une étape cruciale pour soulager les souffrances à Gaza et réaffirmer les droits fondamentaux de son peuple.
Source : Safa News