Gaza : Des opioïdes dissimulés dans l'aide alimentaire, un crime de plus

La découverte de puissants comprimés d'opioïdes cachés dans des sacs de farine distribués à Gaza a provoqué un choc et une condamnation unanime dans la société palestinienne et parmi les défenseurs internationaux des droits humains. Les narcotiques, identifiés comme des comprimés d'oxycodone 80mg parmi les analgésiques sur ordonnance les plus puissants, ont été trouvés dans des sacs distribués via des centres d'aide supervisés par les États-Unis et Israël, déclenchant des accusations de nouveau crime de guerre contre la population assiégée.

Le Bureau des médias du gouvernement de Gaza a confirmé avoir reçu de multiples témoignages de civils ayant découvert ces pilules en préparant de la nourriture. Les comprimés étaient dissimulés dans du papier aluminium au sein de sacs de farine destinés à des familles souffrant de famine sous le blocus israélien. Le bureau a qualifié cet incident de "crime délibéré et odieux" ciblant à la fois la santé publique et le tissu social palestinien, exhortant les civils à inspecter minutieusement toute aide reçue.

Sur les réseaux sociaux, les activistes palestiniens ont exprimé leur horreur, accusant Israël et ses alliés de transformer l'aide humanitaire en arme de destruction massive. "Ils tirent déjà sur les civils faisant la queue pour manger, maintenant ils empoisonnent le pain lui-même", a écrit un militant. D'autres ont décrit cette opération comme une "guerre chimique contre les affamés", suggérant que les narcotiques pourraient contaminer la farine, danger particulièrement grave pour une population déjà affaiblie par la faim et l'effondrement médical.

Le timing de cet incident est particulièrement alarmant alors que le système de santé gazoui est en ruine et les services de lutte contre les addictions quasi inexistants. Des utilisateurs de Twitter ont souligné les risques d'ingestion non contrôlée d'un tel médicament, notamment l'arrêt respiratoire et la mort subite, surtout chez les enfants.

Depuis le 27 mai, Washington et Tel-Aviv ont mis en place la prétendue "Fondation humanitaire pour Gaza" pour distribuer l'aide indépendamment de l'ONU. Ce mécanisme était déjà vivement critiqué, avec des civils signalant chaos, violences et tirs de sniper lors des distributions. La découverte de narcotiques dans la farine d'aide alimentaire renforce désormais les suspicions de sabotage systématique, ajoutant une nouvelle dimension à ce que les autorités de Gaza qualifient de "famine orchestrée et génocide moral".

Alors que les Palestiniens continuent de pleurer leurs morts et de chercher de quoi survivre, une question persiste : jusqu'à quand le monde restera-t-il silencieux alors que même leur nourriture devient une arme d'extermination ?

Source : Safa News