Alors que Gaza sombre dans la catastrophe, Le Monde révèle une dimension glaçante de la crise : une stratégie calculée où nourriture et médicaments sont transformés en armes de guerre, non pas simplement retenus mais sciemment utilisés pour briser la résistance palestinienne.
L'enquête du journal français démontre que la promesse récente de l'administration américaine de 30 millions de dollars d'aide à Gaza n'est qu'un geste politique. Loin de soulager les souffrances, cette annonce masque une réalité plus sombre : l'aide humanitaire est manipulée, militarisée et utilisée comme instrument de soumission et de déplacement forcé.
Selon des sources diplomatiques citées par Le Monde, la "Fondation humanitaire pour Gaza" - entité opaque liée à l'armée israélienne et dépourvue de supervision ONUsienne - est au cœur de ce mécanisme sinistre. Ses distributions chaotiques deviennent des pièges mortels où les affamés trouvent balles plutôt que pain.
Des témoins décrivent des familles attendant des heures sous une chaleur accablante pour finalement subir tirs réels ou gaz lacrymogènes. Les convois humanitaires, au lieu d'apporter l'espoir, servent désormais d'appâts pour pousser les civils affamés vers le sud, dans une tentative à peine voilée de vider le nord Gazaoui.
Les organisations de droits humains, dont Médecins Sans Frontières et Human Rights Watch, alertent : il ne s'agit pas d'un accident mais d'un crime de guerre. L'utilisation systématique de la famine comme tactique militaire viole les Conventions de Genève, pourtant l'impunité persiste.
Le siège a engendré une flambée des prix et un marché noir qui détourne l'aide destinée aux plus vulnérables. Les enfants de Gaza, privés de nutrition et de stabilité psychologique, grandissent traumatisés - certains trop faibles pour parler, d'autres montrant des séquelles mentales irréversibles.
Comme le conclut Le Monde, cette crise ne relève plus de l'échec humanitaire mais d'une guerre contre l'âme même d'un peuple, où la faim n'est pas un effet collatéral mais l'arme centrale. Tandis que le monde débat et les donateurs promettent, les Gazaouis continuent de mourir - affamés, bombardés et oubliés.
Source : Safa News