Dans un éditorial rare et cinglant, The Guardian a dénoncé la complicité des gouvernements occidentaux dans la guerre d'Israël contre Gaza, alimentée par des ventes d'armes et une protection diplomatique inconditionnelle. Le journal britannique avertit que cette complicité ne tue pas seulement des Palestiniens, mais sape les bases mêmes du droit international.
Le quotidien affirme que la famine et la destruction à Gaza ne sont pas un accident, mais le résultat d'une campagne calculée, soutenue par des nations se prétendant défenseures des droits humains. Le massacre de mardi, où les forces israéliennes ont abattu plus de 50 civils affamés, est décrit non comme une "bavure" mais comme "le résultat d'un système qui transforme l'aide humanitaire en cible".
Citant Médecins Sans Frontières, l'éditorial décrit la destruction des hôpitaux, marchés et réseaux d'eau comme une "démolition délibérée des structures vitales". Avec plus de 90% des écoles et universités détruites, le Guardian insiste : "Ce ne sont pas des dommages collatéraux, mais une annihilation civile".
Le journal fustige l'hypocrisie du Royaume-Uni et des États-Unis, qui invoquent le droit international tout en armant Israël. "On ne peut condamner les crimes de guerre tout en fournissant les armes pour les commettre. Une loi non appliquée cesse d'être une loi."
L'enquête révèle aussi le rôle trouble de la "Fondation humanitaire pour Gaza" (GHF), organisme privé remplaçant l'ONU, dirigé par des mercenaires américains sous supervision militaire israélienne. Avec seulement 4 sites opérationnels contre 400 fermés, l'ONU dénonce un "piège mortel" pour les affamés.
Le Guardian conclut par un avertissement glaçant : l'effondrement à Gaza n'est pas seulement matériel, mais juridique et moral. Le deux poids deux mesures occidental risque de réduire en cendres les protections civiles universelles. "Si ces protections meurent à Gaza, elles pourraient bien disparaître partout."
Source : Safa News