MSF accuse l'Europe de complicité dans le massacre à Gaza

Lors d'une conférence de presse cinglante à Bruxelles, Médecins Sans Frontières a pointé du doigt la responsabilité des gouvernements européens dans la tragédie gazouie, dénonçant leur silence complice et leurs ventes d'armes à Israël comme des facteurs alimentant ce que l'ONG qualifie de "nettoyage ethnique systématique".

Le secrétaire général de MSF Christopher Lockyear n'a pas mâché ses mots devant les officiels européens : "C'est l'une des guerres les plus brutales de notre époque. La souffrance à Gaza dépasse l'entendement. Cela doit cesser maintenant."

Depuis 20 mois, les équipes de MSF opèrent dans des conditions de siège inhumaines, témoins d'une catastrophe qui dépasse les simples dommages collatéraux. Ils décrivent des schémas de violence correspondant aux définitions du génocide : enfants brûlés vifs, patients déchiquetés par des drones, familles affamées par le blocus.

Ce qui révolte le plus l'organisation, c'est l'indifférence calculée de l'Occident. "L'Europe a tous les leviers pour forcer Israël à ouvrir les passages, cesser ses attaques sur les hôpitaux et permettre une aide humanitaire sans entraves", a martelé MSF. "Mais elle préfère les slogans creux aux actes concrets."

Pire, les mêmes gouvernements qui expriment leur préoccupation continuent d'approvisionner l'armée israélienne. "Ces armes tuent les enfants que nous soignons. Ce n'est pas de la neutralité, c'est de l'hypocrisie", a lancé Lockyear.

MSF a également fustigé la "Fondation humanitaire pour Gaza", ce mécanisme américano-israélien qui remplace l'aide impartiale par une assistance militarisée et conditionnelle. Des dizaines de Palestiniens ont été abattus depuis mai en tentant d'accéder à cette aide factice.

À l'hôpital Nasser, au sud de Gaza, les équipes de MSF sont submergées par l'afflux de blessés. "Nos hôpitaux de campagne ne remplaceront jamais un système de santé fonctionnel. Ce qui s'effondre à Gaza, c'est tout l'édifice du droit humanitaire", a conclu Lockyear.

Le message est clair : l'Europe doit cesser d'armer Israël, appliquer le droit international et forcer l'ouverture des frontières de Gaza. Tout autre choix équivaudrait à une complicité de crime.

Source : Safa News