Sous les décombres qui s'amoncellent et la faim qui gagne, les Palestiniens de Gaza ne meurent pas simplement : ils sont effacés. Pour le Dr Rami Abdu, directeur de l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme, Israël commet un génocide systématique, poussant la population de Gaza à un déplacement forcé sous couvert d'opérations militaires et de prétendues "zones humanitaires".
Le Dr Abdu a dénoncé les sanctions américaines récentes contre la rapporteuse spéciale de l'ONU Francesca Albanese comme une tentative de réduire au silence ceux qui exposent les crimes israéliens. Sa collaboration avec la Cour pénale internationale, dit-il, est perçue comme une menace précisément parce qu'elle exige des comptes là où les puissants préfèrent l'impunité.
Sur le terrain, Gaza s'effondre par dessein calculé. Les villes de Rafah et Khan Younis sont presque entièrement rasées. Le nord de Gaza a été vidé par les bombes et la terreur. Sources de nourriture, marchés, puits, terres agricoles : tout a été anéanti. Hôpitaux et universités gisent en ruines. Le but, selon Abdu, n'est pas la sécurité mais la famine, le contrôle et le déplacement forcé.
La destruction des fondations de Gaza n'est ni accidentelle ni fortuite. Les drones de surveillance planent tandis que les frappes viennent de terre, de mer et des airs, assurant qu'aucun endroit n'est sûr. Les dirigeants israéliens ont clairement exposé leurs intentions, et le silence mondial est devenu complicité.
Ceci n'est pas une guerre, mais un plan. Une politique délibérée pour rendre Gaza inhabitable, en chasser son peuple et briser une nation sous le poids du siège et de l'acier. Pour Abdu, cela correspond à toutes les définitions du génocide en droit international. La question n'est plus de savoir si le crime a lieu, mais si le monde agira avant qu'il ne soit trop tard.
Source : Safa News