Sanctionner la vérité : les États-Unis punissent ceux qui dénoncent le génocide

La décision des États-Unis de sanctionner Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a provoqué une vive condamnation, perçue comme une nouvelle tentative de protéger Israël de toute responsabilité. Au cœur de l’indignation, une vérité simple : Albanese est punie non pas pour inconduite, mais pour avoir documenté un génocide.

Son travail a été l’une des voix les plus claires détaillant la campagne d’extermination israélienne à Gaza. Ses rapports, fondés sur le droit international, ont nommé les crimes et exigé justice. En réponse, Washington l’a accusée de comportement « honteux » et a cherché à la faire révoquer, un signal clair : dévoiler les crimes de guerre est désormais considéré comme un acte hostile.

Ces sanctions s’inscrivent dans une tendance inquiétante : réduire au silence ceux qui parlent pour les victimes, tout en couvrant les auteurs des crimes. Les États-Unis ne soutiennent pas seulement Israël militairement et diplomatiquement, ils ciblent désormais les figures internationales qui tentent de lui demander des comptes. Ainsi, ils ne se positionnent plus comme neutres, mais comme complices des atrocités.

Albanese a réagi avec fermeté, rejetant ce qu’elle qualifie d’« intimidation mafieuse ». Pendant ce temps, des voix à travers le monde exigent des réponses, non seulement d’Israël, mais aussi des nations européennes dont la complicité est passée sous silence.

Alors que Gaza sombre dans son 21e mois de siège et de massacres, le coût moral du silence et de la complicité s’alourdit. Sanctionner ceux qui cherchent la justice n’efface pas les preuves. Cela ne fait qu’accuser davantage ceux qui tentent de les enterrer.

Source : Safa News