Sous couvert de "mise à jour du cadastre", les autorités israéliennes ont lancé une vaste opération de confiscation des terres palestiniennes en Cisjordanie occupée. Ce plan, approuvé en haut lieu, cible la zone C - pourtant vitale pour l'agriculture et les communautés locales - soit plus de 60% du territoire. Le dispositif permet à l'occupant de s'approprier toute terre non enregistrée, transférant de facto la propriété aux colons israéliens sans consultation des Palestiniens. "Ils utilisent des procédures administratives comme arme de dépossession massive", dénonce un juriste spécialisé.
Piloté conjointement par plusieurs ministères israéliens, le plan prévoit une collaboration étroite entre l'armée et les services de renseignement pour contrer toute tentative palestinienne de défense des terres. Les propriétaires locaux se voient systématiquement refuser l'accès aux recours légaux, dans ce qui s'apparente à un piège bureaucratique bien huilé. Sur le terrain, les conséquences sont dramatiques : des familles entières menacées d'expulsion, des paysans privés de leurs moyens de subsistance, un territoire palestinien de plus en plus morcelé.
Pourtant, malgré cette machine à expulser, les habitants résistent avec leurs modestes moyens. À Beit Dajan, des villageois organisent des sit-in hebdomadaires face aux bulldozers. À Masafer Yatta, des bergers reconstruisent nuit après nuit leurs maisons détruites. "Ils veulent nous pousser à partir, mais chaque olivier que nous plantons est un acte de résistance", témoigne Fatima, une agricultrice de 62 ans. Ces actes de résistance quotidienne dessinent les contours d'une ténacité qui, face à la violence administrative et militaire, refuse de capituler.
Source : Safa News